Séries Ouest - Omaha (#1) VS Minnesota (#8)

David contre Goliath
Les Broncos accueilleront le Walleye au premier tour des séries
Jake Sully


Ilya Kovalchuk voudra répéter ses exploits des dernière séries

Pour une 3e saison d'affilée, les Broncos d'Omaha ont remporté le trophée des Présidents et débutent les séries en tant que favoris pour remporter la prestigieuse coupe Stanley. De son côté, le Walleye du Minnesota participe à la danse printanière pour la première fois de son histoire grâce à une fin de saison solide qui leur a permis de devancer les Archers et les Lynx au fil d'arrivée, ces deux formations n'ayant d'ailleurs pas offert une grande opposition dans cette course, ne récoltant chacune que 3 victoires à leurs 10 derniers matchs, pavant la voie à la troupe de Mike Keenan.

À première vue, le duel est tout à fait inégal et en l'analysant plus en profondeur, l'écart s'agrandit encore plus. En saison régulière, 16 victoires et 29 points séparent les deux formations. Les Broncos ont présenté les meilleures attaque (295 buts marqués) et défensive (200 buts alloués) de la ligue, soit un différentiel de but de +95, une différence de 103 buts par rapport à celui du Minnesota (-8). Omaha s'est classé au 11e rang de la ligue en avantage numérique, le Minnesota, 25e. Les deux équipes excellent en infériorité numérique, mais encore là, les Broncos ont l'avantage (1er) sur le Walleye (8e). Ils sont aussi l'équipe qui tire le plus souvent et celle qui accorde le moins de tirs à l'adversaire. Les Broncos voudront toutefois éviter de prendre quoi que ce soit pour acquis, eux qui ont assurément appris de leur série de premier tour l'an dernier. On se souviendra que les Pirates de Portland étaient passés à un but d'éliminer les Broncos dès le premier tour en 7 matchs au printemps dernier. Profitons-en donc pour analyser les principales forces et faiblesses des deux équipes et pour déterminer les clés de la victoire pour chacune.

Globalement, les eux équipes se sont bien partagés les honneurs en saison régulière, les Broncos récoltant 9 points sur une possibilité de 12, contre 4 pour le Walleye, mais il faut noter que quatre matchs se sont soldés par un écart d'un seul but. Là où on remarque une tendance toutefois, c'est qu'Omaha a soutiré 2 victoires au Walleye au Xcel Energy Center. D'ailleurs, au courant de la saison, ils ont maintenu une fiche exceptionnelle de 31-8-2 à l'étranger cette saison, récoltant 9 victoires de plus sur les patinoires adverses qu'au Qwest Center. Face à une formation qui a peiné à jouer pour ,500 à la maison en saison, ça pourrait faire la différence entre une série expéditive et une série qui s'étire.

Devant le filet, on aura droit à un duel Biron-Hiller, Sergei Bobrovsky n'étant pas remis d'une blessure au dos. Si Hiller a assurément plus de talent, Biron a connu une saison exceptionnelle (24-8-2) tandis que Hiller peinait avec les Silver Stars de Los Angeles, ce qui a grandement affecté sa fiche globale (22-33-9), mais il a bien terminé la saison au Minnesota, donc à ce niveau, on ne peut pas vraiment donner l'avantage à une équipe ou à l'autre.

En défensive, le Walleye se débrouille bien avec la présence du géant Zdeno Chara, mais son apport offensif est loin d'être du niveau de celui de Chris Pronger à Omaha, duquel on dit que l'état de santé ne pose plus de doutes à l'aube des séries. Le vétéran de 38 ans ne montre pas de signes de ralentissement et vient de mener tous les défenseurs de la ligue avec 21 buts, terminant 2e pour les points avec 58. Pronger a également mené la ligue pour les mises en échec (204 en 78 matchs), à égalité avec Alexander Ovechkin, qui a obtenu ce total en 82 rencontres. Les Broncos misent aussi sur le double récipiendaire du trophée Norris et favori pour l'emporter cette année en Duncan Keith (18-50-68) qui a largement dominé les arrières de la ligue pour les points, récoltant un différentiel de +43 au passage. Son pendant au Minnesota, le Québécois Marc-Édouard Vlasic a aussi très bien fait (10-37-47, +13), mais derrière lui, c'est plutôt mince chez le Walleye où il sera difficile pour les Campbell, Sanguinetti, Muzzin et Barrie de contenir les gros attaquants des Broncos. À l'inverse, on ne peut pas reprocher grand chose à PK Subban (12-35-47, +53), Travis Hamonic, TJ Brodie, Shaone Morrisonn et Bruno Gervais qui forment l'un des bons personnels de soutien dans la LCHS, si ce n'est que leur manque d'expérience. Avantage Omaha.

En attaque, on ne peut ignorer la présence d'Ilya Kovalchuk du côté des Broncos, lui qui est devenu le premier marqueur de 50 buts de l'histoire de la LCHS cette saison, tout en terminant au 2e rang des pointeurs du circuit. Ses 10 buts gagnants ont également été un sommet dans la ligue. Personne n'a oublié ses 17 buts en 23 matchs lors des séries 2011 non plus. S'il y a une équipe qui a su le contenir cette saison toutefois, c'est bien le Walleye. En 6 rencontres, il a récolté 2 buts et 3 aides, ce qui ne semble pas si mal si on ne tient pas compte que 3 de ces points (dont les 2 buts) sont survenus lors du même match. C'est donc dire que le Walleye a contenu le grand Russe a 2 aides lors des 5 autres rencontres entre les deux équipes. En plus de Kovalchuk, le Walleye devra avoir à l'oeil Jeff Carter (84 points), Lars Eller (80 points) et le 2e trio composé du surprenant Jussi Jokinen (28 buts), Patrik Berglund (59 points) et Ales Hemsky (68 points), bien que ce dernier ait déçu depuis sont arrivée à Omaha. Du côté du Walleye, Anze Kopitar devra être meilleur qu'en saison régulière (65 points) et espèrera compter sur un bon appui des Lisin, Giroux, Bourque et Zharkov. Avantage Omaha.

Tous les signes pointent vers une victoire facile des Broncos. Si le Walleye tente d'ouvrir le jeu et de se lancer dans un festival offensif contre la machine qu'est Omaha, ils seront déclassés; leur chance repose plutôt sur un jeu défensif serré et sur des performances exceptionnelles de Chara et Hiller. Si ces deux joueurs sont à leur meilleur, la série sera longue et serrée.

Ma prédiction: Omaha en 5.

Excellent !

Je crois moi aussi à Omaha en 5.